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Céréales Blé et maïs en léger repli

Le mouvement de détente sur le marché mondial des céréales se poursuit le mercredi 12 avril 2023, les exportations colossales de blé russe confortant cette tendance malgré les incertitudes géopolitiques et des conditions météorologiques disparates.

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En dépit des doutes sur le renouvellement du corridor céréalier en mer Noire le 18 mai 2023, « le repli des cours [des céréales] est lié au fait que les Russes continuent d’exporter massivement, et que les Ukrainiens accélèrent de leur côté », explique Gautier Le Molgat, analyste chez Agritel. Les prix du blé ont terminé en baisse jeudi 6 avril et cette tendance se poursuivait au début de la semaine sur Euronext. Par ailleurs, Moscou aura « un stock important cette année », ce qui devrait aussi tirer les prix vers le bas au début de la prochaine campagne, souligne Damien Vercambre, du cabinet Inter-Courtage. « La hausse de l’euro, source de perte de compétitivité à l’exportation », pénalise également le marché à terme européen, ajoute Agritel dans sa note quotidienne.

Ainsi le mercredi 12 avril 2023, la tonne de blé a clôturé à 251 euros (–1,25 euro par rapport à la clôture précédente) sur l’échéance de mai et à 251 euros sur celle de septembre (–1,50 euro). Celle du maïs terminait la séance à 244,75 euros (–2,50 euros) sur l’échéance de juin et à 245,75 euros (–2,75 euros) sur celle d’août.

À l’ouverture d’Euronext ce jeudi 13 avril 2023 vers 11 h, la tonne de blé perdait 2,50 euros sur l’échéance de mai, à 248,50 euros, et 2,75 euros sur celle de septembre, à 248,25 euros. Celle de maïs perdait, quant à elle, 2,50 euros sur l’échéance de juin, à 246,25 euros, et 1 euro également sur celle d’août, à 247,50 euros.

Volatilité probable

À environ un mois de l’expiration du corridor, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a menacé vendredi 7 avril à Ankara de suspendre l’accord sur les exportations de céréales ukrainiennes si les ventes de produits agricoles russes restent entravées. Ce qui laisse présager des tensions, accompagnées de « beaucoup de volatilité » sur les marchés, prévient Dewey Strickler, d’Ag Watch Market Advisors.

À Chicago

À la Bourse de Chicago, les cours du blé sont légèrement remontés au début de la semaine, du fait notamment de « mauvaises conditions de croissance dans les plaines de l’Ouest » américain, où il fait « très chaud et sec », rapporte Jack Scoville. Le contrat de blé sur mai a ainsi clôturé mercredi en hausse de 6 centimes de dollar par boisseau, à 680 c, mais cède 4 c ce matin sur Globex, premier système de négociation électronique du monde, selon Sitagri.

Dans son rapport mensuel publié mardi, l’USDA, ministère de l’Agriculture américain, a une nouvelle fois revu à la baisse son évaluation de la production mondiale de maïs pour 2023, en lien notamment avec la « pire sécheresse depuis 1929 » en Argentine, selon les mots de son président Alberto Fernandez. Ces perspectives ne suscitent « guère de surprise », a commenté Dewey Strickler, d’autant que l’abondante production de maïs russe devrait venir compenser le recul. Le contrat de maïs sur mai a ainsi clôturé mercredi en hausse de 5 c, à 656 c par boisseau, et progresse de 1 c ce matin sur Globex, d'après Sitagri.

(1) Premier système de négociation électronique du monde.

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